Les populations Ndento en colère !

[NGOUNE F Hilaire]

Le village Ndento se plaît d'être un des artisans à la création du groupement Fongo-Tongo, malgré des tumultes qui auront marqué son histoire. L'octroi d'une école primaire il y a plusieurs décennies (école non construite par l'Etat) et tout récemment d'un Collège d'Enseignement Secondaire Bilingue (en 2009).

Ce projet qui arriva suite aux doléances des populations villageoises, des élites au premier rangs desquelles Sa Majesté Le Chef du village, soucieux du devenir de leurs enfants qui jadis parcourraient 36km chaque jour pour s'instruire (au Lycée de Fongo-Tongo), ne fut guère suivi des moyens infra-structurels (bâtiments de salles de classes), et pourtant l'un des atouts du village Ndento à la candidature d'un établissement scolaire de cet ampleur fut l'octroi dune bande de terres à l'Administration pour ce besoin pressant (colline du Chef avec pour voisins Mo'o Tengueu, Ma'a Mafo Toufem, route menant à la Chefferie). Quatre années sont passées et le CES BIL. de Ndento présentera cette année scolaire le B.E.P.C.

Après le terrassement qui a vu la participation de toutes les populations, la phase construction se heurte aujourd'hui au phénomène Tsaguim (qui a acquis frauduleusement des terres dans le village avec en prime une portion très importante de ce terrain administratif). La terreur ex DAG après son séjour à Nkondegui s'est recroquevillée à Fongo-Tongo où il sème le désordre et empêche le développement. Même Notre Majesté Supérieure qui lui avait honoré d'un titre qu'il ne méritait pas de recevoir ne sait plus comment le dresser, l'inviter aux obsèques de sa mère a été inutile. De Lensop à la limite Bafou, il a été refoulé, on ne veut pas d'un acheteur de terrain légué là-bas, de même qu'à Ndento.

Pour avoir travaillé sur le site de la construction du CES BIL. de Ndento, 4 parents et jeunes de Ndento ont été amenés et séquestrés à la cellule de la brigade de recherche de Dschang (dit-on pour enquêtes), tout comme hier: voyez-vous??? "Nous sommes en colère et ne reculerons devant rien, ni personne" me disaient il y a quelques jours les mamans qui ont chanté des titres de "keuzah, ngouh-fo, kouh-ngang, nsi" houes en mains, pour signifier leurs mécontentements, sur le site du CES BIL. de NDENTO choisi à l'époque par leur roi DONFACK Bernard avant 1992 année de sa disparition, terrain qui fut constitué de bandes de terres empruntées de quatre familles (lui-même sa majesté, Mo'o Tengueu, Papa Sa'a Vincent, Adalbert Donfack Fokou). Certains fils Mo'o Tengueu furent d'ailleurs désintéressés par de l'argent et l'octroi de parcelles de champs en forêt royale (cas de Nkentsop Martin et son petit frère Jean).

Comment peut se faire le développement dans un village si des intrus mal informés et usurpateurs comme Monsieur Albert Tsaguim s'y amènent avec leur argent qu'ils cherchent à blanchir??? Ce sujet est débat mais aussi une sonnette d'alarme pour tous les villages car attention de prader ce qui nous a été légué par nos ancêtres (Cherubin l'a chanté dans "maison familial"). Et si nous le faisons, que ferons-nous de notre postérité???